Après avoir quitté le pays d'Oreillon,Candide et son valet Cacambo se retrouvent sur une rivière: ici ils retrouvent un canot vide sur le rivage et ils décident de s'embarquer. (« Laissons nous aller au courant; une rivière mène toujours à quelque endroit habité » ll.5-6; chp.17). On peut tout de suite remarquer que les deux personnages sont très optimistes; en effet, même s'ils ne savent pas ce qui se passera, ils ont confiance dans leurs moyens.
On pourrait dire que les personnages partagent inconsciemment le précepte : « Fortuna Audaces Iuvat »: en effet la providence, confondue avec la chance et l'optimisme, soutient les hommes courageux et forts d'âme. (« Si nous ne trouvons pas de choses agréables nous trouverons du moins des choses nouvelles » ll.8 chp.17) Dans ce passage la providence n'est pas conçue comme un élément strictement divin mais elle est atténuée aussi par l'action humaine. On peut ici remarquer l'éducation jésuite reçue par Voltaire: l'homme, être doué de raison, peut se réaliser à travers ses moyens. Le succès personnel se réalise grâce à une médiation entre: chance, audace et optimisme.